Je viens de faire connaissance d’une grande authorité dans le domaine des créoles antillais, Hector Poullet. Hector est d’abord l’auteur de mon manuel pour apprendre le créole guadeloupéen, Le Creole Sans Peine (Methode quotidienne Assimil). Je l’ai aussi reconnu dans une photo en lisant le guide Evasion-Guadeloupe de Hachette. Mardi j’ai finalement eu la chance de rencontrer Hector en personne !
Né en 1938 en Guadeloupe, Hector Poullet milite pour l’introduction de la langue créole à l’école et pour le statut du bilinguisme en Guadeloupe. Prof de mathématique, aujourd'hui à la retraite, il continue toujours à donner des cours de langues et culture créole, tant pour les Antillais que pour les Métros. Hector est auteur de nombreuses publications, traductions et adaptations consacrées à la langue créole et sa promotion, telles que le Dictionnaire créole-français de Guadeloupe. Récemment Hector a collaboré à la sortie du numero 12 de Titeuf en créole Guadeloupe/Martinique.
Dès que je suis arrivée devant le Centre des Arts à Pointe- à-Pitre (ou Pointe, comme on dit ici), j’ai aperçu un monsieur aux cheveux gris, mais quand même énergique et (rare en Guadeloupe !) souriant. Il venait d’essayer de m’appeler sur mon portable, mais j’avait ignoré l’appel, en sachant que ça peut être lui. Avec nos boissons fraiches, nous nous sommes assis devant un restau chinois. Là nous avons commencé notre première (et j’éspere que pas la dernière) discussion. En fait, c’a été plutôt une échange des idées sur le créole. Hector voulait savoir pourquoi je m’interesse à cette langue et qu’est-ce qui m’a mené à continuer ma recherche en Guadeloupe. Et moi, j’ai posé des questions linguistiques, tout en sachant que Hector aime bien se plonger dans la langue pour faire remarquer ses nuances.
Pendant la première leçon j’ai appris une chansonnette martiniquaise qui commence par les mots : « Asiparé an pa bèl ankò… » Mon devoir c’est de l’apprendre par cœur pour puis pouvoir la chanter. En plus, j’ai appris quelques structures grammaticales, comme par exemple la répétition du verbe dans une phrase. Là donc c’est parti ! En attendant la prochaine rencontre avec Hector je vais me plonger dans des petits textes (les mémoriser ?), pour que la prochaine fois je puisse lui pale kreyòl.
(Photo: http://www.gensdelacaraibe.org/medias/photo/hector-poullet.jpg)
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Just recently I have finally met Hector Poullet, an authority in the field of the Creole languages of the West Indies. Hector is the author of my Creole textbook, Le Creole Sans Peine (Methode quotidienne Assimil). I have also just spotted his picture in the guidebook Evasion-Guadeloupe, Hachette. I have not yet met a Guadeloupean who would not have heard about Hector. Also, all sociolinguists and cultural activists interested in the linguistic situation of the island(s) contact Hector for help.
Born in 1938 in Guadeloupe, Hector Poullet campaigns for the bilingual status of his island and for the introduction of Creole in the academic program. Today a retired math teacher, Hector continues to share his passion for language with both the locals and those coming from metropolitan France. He is the author of many publications, translations, and adaptations concerning the Creole language and culture, such as the Guadeloupean Creole-French Dictionary. Hector is a co-author of the recent version of the Numero 12 of Titeuf in Creole of Guadeloupe/Martinique.
When I arrived at the Arts Center in Pointe-à-Pitre (or Pointe, as they say here), I noticed a grey-haired man, yet seemingly quite energetic and, what is rare here, smiling! He had just tried to reach me on my cell (I don’t think I was late though), but I ignored the call seeing him with a cell phone in his hand. With ice-cold drinks we sat by a Chinese restaurant, and began our first (and hopefully not last) discussion. It was actually more of an exchange of ideas about the language. Hector wanted to know why I want to study Creole and what has led me to continue my endeavor in Guadeloupe. Myself, I asked many purely linguistic questions; I noticed that Hector was particularly enthusiastic about sharing those nuances with me.
During this first lesson I also learned a little song of Martinique, “Asiparé an pa bèl ankò…” Now my homework is to memorize the text and try to sing it. I actually believe that singing is a great way to learn a new language. Hector promised to share with me a new song each time we meet. That day, however, we later just continued to discuss grammatical structures. I am going to work on the song in the days to come, so that the next time I meet with Hector, I can already “pale kreyòl” (speak Creole).
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