Le 7 et 8 août à l’île voisine de la Guadeloupe, Marie-Galante (qui fait d’ailleurs partie de la commune Pointe-à-Pitre), on a rendu hommage au poète Guy Tirolien. Décédé en 1988, Tirolien a eu une grande influence sur la construction de l’identité guadeloupéenne dans les années 60. Son écriture, marquée par l’ouverture sur le monde, est aussi une réflexion politique. Elle balance entre l’observation et l’engagement ; entre l’univers africain et antillais.
(photo: http://www.lehman.cuny.edu/ile.en.ile/paroles/images/tirolien.jpg)
Ensemble avec Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor et Léon-Gontran Damas, Tirolien s’est engagé dans le combat de la Négritude (la Négritude a été un mouvement littéraire et idéologique initié dans les années 30. à Paris et caractérisé par une réaction à la periode de colonisation, la mise en valeur de la race noire et des racines africaines, ainsi qu’un style littéraire réaliste). De plus Tirolien a été un des fondateurs de la revue Présence africaine publiée dès 1947. Il a sorti deux recueils de poésie : « Balles d’or » et « Feuilles vivantes au matin ». Dans « Balles d’or » on retrouve son poéme le mieux connu, « Prière d'un petit enfant nègre ».
L’œuvre de Tirolien continue à influencer les générations des intellectuels antillais. Elle est étudiée tant en France qu’aux Etats-Unis (et ailleurs, j’en suis sûre). Le colloque à Marie-Galante a eu pour son but rendre l’hommage à l’écrivain, mais aussi démontrer l’influence de son œuvre sur la pensée et la politique guadeloupéenne à présent. On s’est concentré autours du thème : « Guy TIROLIEN à la source de notre identité ». Sous le parrainage de l’écrivaine Simone Schwartz-Bart, la Commune de la ville de Grand-Bourg a organisé un vernisage des photos et des publications par/sur Guy Tirolien, ainsi qu’un colloque.
J’ai participé à la manifestation avec beaucoup d’intérêt. J’ai eu le plaisir de parler avec Simone Schwartz-Bart, dont le mari (qui en 1959 a d’ailleurs gagné le prix Goncourt) était d’origine polonaise. J’ai aussi eu l’honneur de faire connaissance d’un fils de Guy Tirolien, Alain. De l’autre côté, les organisateurs ont exprimé leur joie du fait que l’œuvre de l’écrivain est connue par les étrangers...
De plus, j’ai profité de mon sejour à Grand-Bourg pour visiter un peu la ville. Marie-Galante m’a paru très différente de la Guadeloupe. Elle a son charme particulier. Voici quelques photos :
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Tribute to Guy TirolienOn August 7-8, the inhabitants of an island neighboring with Guadeloupe, Marie-Galante (under the administration of Pointe-à-Pitre), paid tribute to Guy Tirolien. Deceased in 1988, Tirolien strongly influenced the formation of the Guadeloupean identity in the 1960s. His writings are characterized by the opening-up to the world, and at the same time they are a reflection upon the political situation. They blend the observation and the engagement, the universe of Africa and the one of the West Indies.
Together with Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor and Léon-Gontran Damas, Tirolien was an active member of the Négritude (Négritude was a literary and ideological movement initiated in the 1930s in Paris; it reflected reactionary attitudes against the colonial period, promoted the Black race and its African heritage; it was characterized by a realistic literary style). Tirolien was also one of the founders of the magazine Présence Africaine published since 1947. He released two collections of poems: « Balles d’or » and « Feuilles vivantes au matin. » Tirolien’s most famous poem, « Prière d'un petit enfant nègre, » can be found in « Balles d’or. »
The writings of Guy Tirolien continue to influence generations of the West Indian intellectuals. They are studied in France and in the US (and elsewhere, I’m sure). The aim of the conference organized in Marie-Galante was to pay tribute to the writer, but also to manifest the influence Tirolien’s writings continue to have on the Guadeloupean thought and the politics. The theme of the event was: « Guy TIROLIEN à la source de notre identité » (Guy TIROLIEN at the source of our identity ?) Under the patronage of the writer Simone Schwartz-Bart, the commune of the city of Grand-Bourg organized a vernissage of the exhibition of the photos and publications by and about Tirolien, followed by the conference.
I participated in the event with great interest. I had the pleasure to chat with Simone Schwartz-Bart, whose husband (the recipient of the Goncourt Prize in 1959) had Polish ancestors. I also had the honor to meet one of the sons of Guy Tirolien, Alain. At the same time, the organizers seemed quite pleased that Tirolien’s poetry is known abroad...
Obviously I also took the opportunity to visit Grand-Bourg. In general, Marie-Galante to me seems very different from Guadeloupe. It has its own particular charm. You’ll find some snapshots above.
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